Bilan de la semaine 3

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Je m’approche de mon objectif : il me reste une semaine pour l’atteindre. Je pense que je devrais réussir.

Dans l’intrigue, j’en suis au trois quart ; il me reste la dernière étape de la quête et le dénouement : 19 chapitres depuis le début de l’histoire de Blanche Neige.

Ma difficulté de la semaine a été de raconter les conséquences du mal qu’ils ont vécu sur certains personnages : je trouve mes personnages trop lisses, l’expression de leurs sentiments trop fade. C’est quelque chose qu’il faut que je travaille. Les malheurs qu’ils ont vécus doivent les avoir marqués, changés.

L’autre difficulté que j’ai rencontrée est la description des dragons : comment montrer les caractéristiques de ces créatures si extraordinaires ? Cela demande tout un vocabulaire de l’animalité et de la monstruosité. Montrer les émotions de créatures non humaines est aussi un défi pour un auteur, à mon sens : les expressions du visage sont différentes, les gestes, les yeux aussi.

Un petit extrait à propos d’un dragon qui se rend compte qu’il a dormi pendant vingt ans à cause d’un objet maléfique :

Il recula d’un pas et sa queue heurta l’une des colonnes qui s’effrita sous le choc. Il grogna et feula en balançant sa tête à droite et à gauche. Le prince regretta d’avoir mentionné cela quand il vit la violente réaction de son nouvel ami. Dans l’esprit de ce dernier des images diffuses et éphémères se heurtaient et se mélangeaient, mêlées à des sensations dont il ne reconnaissait pas l’origine. Il lui sembla soudain que le temps s’était arrêté pour lui et que pendant des années il n’avait connu qu’un univers fantasmagorique, où se mêlaient souvenirs et mensonges au son de la flute démente.Il se rappela soudain dans ses os, son sang et son cœur, la souffrance qu’il avait ressenti lorsqu’elle l’avait emprisonné, la première de ses victimes. Il se rappelait la douleur de la terre déchirée et écorchée qui se répercutait dans ses membres et qui traversait son sommeil sombre.

– Que s’est-il passé ? hurla-t-il de sa voix rauque et puissante.

Il s’adressait aux étoiles et à la lune, à l’univers entier, qui, indifférents, ne lui répondirent pas. L’écho de sa voix se répercuta sur les parois, faisant trembler la roche, mais cela le calma, en le ramenant dans le moment présent, dans son royaume, dans l’antre qu’il s’était créé. Sa respiration s’apaisa, alors qu’il laissait s’évanouir les vestiges des horribles sensations qu’il avait connues pendant … combien de temps ?

– Il faut que je vois.