Les nomades de fer

La voie ferrée traversait l’immense étendue gelée d’est en ouest. Seule trace de la civilisation qui fut autrefois, elle était le cœur et le centre des tribus nomades de l’Ouestemer : voyageant sur des engins rafistolés, ils la remontaient, chargés des poissons et des algues pêchés dans l’océan Bleu, jusqu’au terminus de l’autre côté et repartaient dans l’autre sens quand la saison froide s’achevait.

Le monde englouti

La sirène se fraya un chemin à travers les coraux et les bosquets d’algues. Elle avait admiré les étoiles dans le firmament pendant un long moment, mais il était temps de rentrer. Une profonde crevasse s’ouvrit sous elle ; elle y plongea sans hésiter. Sa vision s’ajusta aux ténèbres des profondeurs. Sa cité apparut : tours de nacre et de coraux, bâtiments aux toits arrondis entre lesquels s’entrelaçaient des passerelles. Elle sourit et nagea jusqu’à sa maison.

Le sentier des astres

Pendant le mois des Astres, les shamans Skuarg se rendaient chaque nuit au sommet de la montagne, en suivant les sentiers sinueux qui reproduisaient les chemins de l’éther. Ils marchaient pendant plusieurs heures, dans le silence et la solitude, l’esprit envahi du chant des astres. La dernière nuit, ils se réunissaient tous dans le cercle de pierres dressées au sommet : et s’ils en étaient dignes, ils recevaient les messages des astres.

La forêt de cristal

Frissonnant sous les assauts du froid, les poumons en feu, l’homme surgit en titubant du couloir de roches. Et il se figea. La grotte dans laquelle il venait d’entrer était gigantesque ; le plafond se perdait dans l’obscurité. Une lumière vibrante émanait du centre : là, une immense forêt d’arbres cristallins scintillait de leur propre clarté. Les large fûts grimpaient à plusieurs mètres et leurs frondaisons s’étendaient en un toit de feuilles de cristal.

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