Les enfants du passé
Quand les enfants du passé virent l’avenir qui les attendait, ils pleurèrent. Puis ils se réunirent : que devraient-ils faire pour éviter le pire ? Le pouvaient-ils seulement ? Ce futur était-il écrit, déjà terminé ?
Lorsqu’ils retournèrent dans leurs époque cependant, l’espoir gonflait leur cœur. Dans la rivière du temps un affluent fut créé, menant vers un avenir, ils l’espéraient, prometteur.
La cartographie des nuages
Le courroux céleste
Les ravins de Morphée
La plaine de Phoebus
Le royaume des Djinns
L’antre des Pégases …
Tant de contrées aux noms merveilleux dans le royaume des Nuées. Sur la carte, l’enfant suivait de son doigts les contours de ces pays multiformes et virevoltant. Il entendait le doux bruit des hélices du dirigeable qui les y mènerait sa famille et lui.
La cité diaphane
-Regarde bien dans le ciel, là, à l’ouest.
L’enfant, excité, plaqua son oeil sur le télescope, guidé par sa sœur. La lune éclairait doucement les nuages de ses rayons laiteux. Soudain, il les vit, au milieu des nuées : les hautes tours effilées, les toits argentés, les grands bâtiments aux murs d’albâtre. Des cloches éthérées sonnèrent plusieurs fois, alors que la cité diaphane apparaissait dans le firmament.
Un pays de fantômes
Rues étoilées, fontaines muettes,
Maisons enténébrées et cloches à jamais éteintes,
Dans le pays des fantômes,
Le jour et la nuit sont silence et immobilisme.
Mais pour ceux qui savent voir,
A la lueur de la lune
Ou sous les rayons ardents du soleil,
La ville est remplie d’habitants :
Silhouettes diaphanes et sautillantes,
Vêtues de capes de brume et de soie d’araignée,
Visages pâles aux sourires figés,
Ou crispés en masques de tristesse ou de haine.
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